Ayant marre et de l’atonie des activités économiques et de la morosité du marché de l’emploi qui en découle, la plupart des Français fuient la France pour une vie meilleure. Parmi les destinations professionnelles les plus prisées figure le Québec. Quelles sont les raisons qui poussent nos actifs à rejoindre ce lieu, qualifié déjà par certains comme étant « la Nouvelle France » ?
Fuir la France à tout prix
Un taux de chômage qui grimpe, un pouvoir d’achat qui peine à couvrir les besoins fondamentaux du quotidien. Décidemment, rien ou presque ne retient plus la plupart de la population active française à rester dans leur pays natal. A la recherche d’un emploi décent qui leur permette de vivre, les Français sont de ce fait en quête perpétuelle d’un eldorado de l’emploi. Un besoin qui coïncidait depuis quelques années à une demande croissante en main d’œuvre que la population active du Québec peine à combler.
Une province qui repeuple sa population active
Le Québec est une immense province qui se dépeuple. Pourtant, l’économie respire et connait un essor considérable. Pour soutenir donc ses activités, le ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles (MICC) a décidé d’ouvrir les frontières québécoises aux travailleurs étrangers, en véhiculant la meilleure des images qu’un pays peut prétendre sur l’attractivité du marché de l’emploi et des conditions de travail.
Pour ce faire, Le Québec a mis en avance son faible taux de chômage de 7,7% (en 2013). Ce qui est relativement mieux que les plus de 10% affiché par la France. Il a en outre facilité les démarches administratives pour régulariser l’implantation temporaire et définitive des expatriés.
L’immigration au Québec explose
Ce coup de baguette magique a fonctionné puisqu’en une décennie, le nombre de Français actifs ayant immigré en Québec a augmenté de 75%. Pour preuve, si en 2006, les 6750 permis vacances-travail (PVT) délivrés par l’ambassade canadienne à Paris, permettant pour les jeunes de 18 ans à 35 ans d’obtenir un visa temporaire, se sont écoulés en 6 mois, ce délai est passé de 1 mois à 48 heures en 2010 et en 2012.
Et cela, sans compter le nombre d’immigrants clandestins Français qui s’installent au Québec. Sachons que près de 30 000 Français déposent leurs dossiers de candidature pour le PVT.
1,5 millions d’emplois jusqu’en 2020
Et l’avenir s’annonce déjà bien prometteuse puisque jusqu’en 2020, le Québec compte recruter 1,5 millions de travailleurs pour les 25% de croissance qui résulteront de l’essor de son économie. Les secteurs pourvoyeurs d’emplois divergent si l’on ne cite que le domaine de la comptabilité et de l’audit, de l’ingénierie spécialisée, de l’aérospatial, des constructions…
Il faut tout de même passer par des échelons et des examens pour pouvoir y décrocher le poste de cadre. Par ailleurs, la province fait savoir que le domaine de la communication et du marketing est saturé. Ce qui rendrait difficile l’octroi, par exemple, d’un poste de responsable commercial.
Le revers de la médaille
Toutefois, travailler au Québec n’est pas un long fleuve tranquille. En effet, si on peut se faire embaucher vite fait bien fait, il en est de même pour le licenciement. En ce sens, les prétendants Français à une immigration vers la province québécoise sont invités à respecter toutes les démarches nécessaires à l’expatriation avant de s’y aventurer.